Conférences SAHIV
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L’iconographie des évangiles apocryphes dans les églises bretonnes
par Christiane PAURD
8 mars 2022, 14h30
archives départementales
Les Iffs (35), église Saint-Ouen, détail de l’ancien jubé : saint Jean l’Évangéliste et sa coupe de poison (cl. C. Paurd)
La Bible que connaissent les catholiques n'a retenu qu'un nombre restreint de textes. Des dizaines d'autres, dits "apocryphes", relèvent de la tradition. Ils concernent tant l’Ancien Testament que le Nouveau. Alors que les apocryphes du Nouveau Testament sont très représentés dans les églises, nous en avons oublié l'origine et leurs savoureuses petites histoires.
Après les avis divergents exprimés par Augustin d’Hippone et Jérôme de Stridon, et malgré plusieurs conciles locaux statuant sur le choix des textes « canoniques » - reconnus par l’Église catholique -, la représentation des apocryphes a perduré jusqu’au concile de Trente qui les a estimés « non inspirés » et a mis fin à la production de nouvelles œuvres les représentant. Pour autant, ils font partie de notre imaginaire, tels le bœuf et l’âne de la crèche, ou bien ont été transformés, tel le bâton fleuri de Joseph, devenu lys de pureté.
La basilique de Quintin abrite la ceinture de la Vierge (de même que d’autres monuments prestigieux), et, au XXe siècle, le maître-verrier qui a conçu la représentation de l’Assomption à Saint-Méloir-des-Ondes n’a pas oublié son histoire… Ce ne sont là que des exemples de ce que l’on peut observer.
Nos photos sont essentiellement prises en Bretagne, mais nous ferons également quelques incursions en Normandie et ailleurs en France.
Kernascléden (56), église Notre-Dame, fresque : l’archange Gabriel apporte à la Vierge la palme de ses funérailles (cl. C. Paurd)
Lantic (22), chapelle Notre-Dame de la Cour, détail de la verrière : la Vierge au Temple, filant (cl. C. Paurd)